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"Bac Nord" poursuit sa route vers le succès et dépasse le million d'entrées

Le film policier avec Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil a rencontré son public depuis sa sortie mi-août.

Encensé par la majorité de la presse,

Bac Nord

s'impose au box-office français. Le thriller a dépassé cette semaine le million d'entrées. Présenté hors compétition lors du dernier festival de Cannes, ce film porté par le trio d'acteurs Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil bénéficie d'un excellent bouche à oreille de la part du public.

Le réalisateur Cédric Jimenez s'inspire une nouvelle fois de la chronique judiciaro-policière à Marseille, après

La French

(2014), qui revenait sur l'ascension du mafieux Gaëtan Zampa dans les années 1970 et l'assassinat du juge Michel, mais se met cette fois dans la peau de trois policiers de la Bac Nord.

Cette unité, portée aux nues pour ses résultats en matière de lutte contre la délinquance, a fini par être dissoute après la révélation d'une série de vols de drogue ou d'argent, en marge d'interventions dans les cités de la ville. Ses victimes? Des petits trafiquants de cannabis le plus souvent, à qui étaient dérobés billets ou barrettes de shit.

Accusé de participer à la montée de l’extrême-droite

Près de dix ans après les faits, l'affaire a donné lieu à un premier procès qui s'est conclu par sept relaxes et des peines avec sursis pour onze prévenus, jugement dont le parquet a fait appel en mai. Le film a été tourné avant cette décision, et adopte la ligne défendue par les policiers mis en cause: les dérives sont le résultat de la politique du chiffre entretenue par la hiérarchie dans ce qui était, au niveau des statistiques, "la meilleure Bac de France".

Le long-métrage est au coeur d'une polémique depuis Cannes, où un journaliste irlandais l'a accusé de participer à la montée de l’extrême-droite en raison de sa représentation caricaturale des cités: "en sortant de votre film, je me dis, peut-être que je vais voter Le Pen" a-t-il lancé à l'équipe du film lors de la conférence de presse en marge de la projection.

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"On raconte la colère parce qu'on est avec des policiers qui ont affaire à des dealers, des délinquants, pas à l'ensemble de la population des quartiers nord", avait expliqué le réalisateur dont le film a été acheté par Netflix pour une diffusion hors du territoire français. "Je suis trois personnages qui ont vécu pendant des mois cette histoire, telle que eux l'ont vécue, telle que eux me l'ont racontée. Je ne pense pas que

Bac Nord

soit un film 'pro-flic' ni 'anti-flic'."

https://twitter.com/J_Lachasse

Jérôme Lachasse avec AFP

Journaliste BFMTV