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Élise Marc change de braquet

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Élise Marc change de braquet

à Rio en 2016, Élise Marc, 33 ans, va participer à Tokyo à ses deuxièmes Jeux paralympiques. Sauf que l’athlète licenciée aux Vallons de la Tour Triathlon (La Tour-du-Pin) s’alignera cette fois en cyclisme sur route, sa catégorie de handicap en triathlon n’ayant pas été retenue au Japon.

Il y a trois ans, Élise Marc n’aurait certainement pas imaginé faire partie du voyage à Tokyo. Et ce malgré des résultats plus que probants : double championne du monde de paratriathlon en 2017 et 2019, vice-championne du monde en 2018, double championne d’Europe en 2016 et 2018, etc. « Il existe six catégories de handicap, et seules quatre d’entre elles figurent au programme à Tokyo... mais pas la mienne », explique la jeune femme amputée des deux tibias depuis un « accident » survenu en 2004, sur lequel elle ne souhaite pas s’étendre.

Aviron puis cyclisme.

« C’était un coup dur au départ. J’ai alors provisoirement arrêté le triathlon pour me lancer dans l’aviron, afin de voir vraiment quelque chose de nouveau. » Élise Marc s’adonne à cette nouvelle expérience pendant un an et demi, effectue des stages avec l’équipe de France et participe même à des courses internationales, avec un certain succès (deuxième du championnat du monde d’aviron indoor, sur ergomètre)... « mais ce n’est pas le sport qui me convenait, je ne prenais pas assez de plaisir. »

Triathlète plutôt « équilibrée » (elle n’a pas de discipline forte ou faible), c’est « grâce » à la crise sanitaire qu’elle va mettre l’accent sur le cyclisme. « Pendant le confinement du printemps 2020, j’ai surtout fait du vélo sur home-trainer, avec pas mal de progrès à la clé. À la fin de ce confinement, on a pris contact avec l’équipe de France de paracyclisme. » C’est grâce à sa deuxième place sur le contre-la-montre des championnats du monde à Estoril (en juin dernier), qu’elle a décroché son billet pour Tokyo. « J’aurai surtout des attentes en contre-la-montre. On est cinq à se tenir dans un mouchoir de poche, mais je débarque en outsider, sans pression. À Rio, j’avais trop subi l’événement. Là, je fais davantage les choses à mon rythme, sans me laisser submerger par les sollicitations extérieures. Je n’aurai jamais pensé être aux Jeux, donc je ne prends que le positif, même si je me donnerai évidemment à fond pour obtenir une médaille. »