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Le Mans : pour la major de l’académie, « le travail paie, ce n’est pas une légende »

Marie Bessière, élève au lycée Montesquieu, au Mans, a obtenu une mention très bien au baccalauréat. Inscrite en section européenne allemand, elle a également suivi l’option latin et trois spécialités scientifiques : sciences de la vie et de la terre, mathématiques et physique-chimie. Sa moyenne de 19,76 en fait la major de la Sarthe et de l’académie de Nantes. La jeune femme n’a pas obtenu une note en dessous de 18,45 (en anglais) et a excellé aux épreuves terminales, avec 20 au grand oral et autant en philosophie. L’année dernière, aux épreuves anticipées de français, elle avait obtenu 19 à l’écrit et à l’oral à la faveur du contrôle continu et d’un travail soutenu.

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Donner le meilleur de soi-même

Marie a appris la nouvelle en Italie, où elle est animatrice dans un centre de vacances catholique.

J’étais un peu choquée, stressée aussi. Je n’étais pas forcément très bien parce qu’on est un peu désignée comme celle qui passe son temps à bosser et ne fait rien d’autre alors que j’ai plein d’activités à côté

​. Parmi ses loisirs, le badminton, la flûte traversière au conservatoire et le scoutisme. Cet engagement est une

vraie bouffée d’oxygène

qui lui apprend

à être disponible pour les autres, ouverte, à s’adapter et à donner le meilleur de moi-même

​, raconte-t-elle au téléphone, l’intonation joyeuse.

C’est d’ailleurs ce qui l’a guidée lors de ses trois années au lycée.

Être major de l’académie n’était pas du tout un objectif, je voulais juste donner le meilleur de moi-même pour m’ouvrir des portes. J’ai énormément travaillé, je me suis accrochée. J’entends souvent dire que ceux qui ont des bonnes notes ont des facilités. C’est vrai oui mais on ne peut pas être bon partout. Les maths n’étaient pas du tout innées pour moi, j’ai dû faire beaucoup d’exercices en plus de ceux que me donnait mon prof. Travailler, c’est payant, ce n’est pas une légende

​, assure-t-elle.

Humble, Marie met sa réussite scolaire sur le compte de l’implication personnelle, mais aussi l’aide de ses parents, tous deux enseignants.

Ils m’ont beaucoup accompagnée, notamment pour la physique, les mathématiques et l’entraînement au grand oral

​.

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Goût d’inachevé

Le Mans : pour la major de l’académie, « le travail paie, ce n’est pas une légende »

Comme toute sa cohorte, Marie a vécu des moments compliqués en raison de la crise sanitaire.

Cela a été mais pas sans problème. Ne pas pouvoir sortir, où seulement une heure à un kilomètre de chez moi a été difficile pendant le premier confinement

​. Elle se souvient également de

l’incertitude

face aux épreuves anticipées de français,

on a appris un peu tardivement qu’elles n’auraient pas lieu. J’étais déçue car j’avais vraiment bien travaillé mes textes

.

De sa fin d’année au lycée Montesquieu, elle conserve un goût d’inachevé.

Je m’y suis beaucoup plus, j’ai trouvé les cours très intéressants, mais finir l’année scolaire en demi-jauge a été un peu frustrant. On ne s’est pas retrouvés en classe entière au retour du confinement, cela laisse une drôle d’impression de quitter le lycée de cette façon, d’autant que j’étais dans une classe où il y avait une bonne ambiance. Heureusement, on a pu organiser un pique-nique avant le bac pour tous se retrouver, notre prof de philo nous a rejoints pour le goûter, cela a été un moment apprécié par tout le monde

​.

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Devenir orthophoniste

Après des vacances bien méritées, avec ses amis et ses parents, et une fête pour célébrer sa majorité, la jeune bachelière rejoindra Paris le 26 août. Elle y a été admise en école d’orthophonie. Une vocation arrivée sur le tard, en milieu de première, grâce à sa professeure d’allemand.

Je ne savais pas vers quelles études me diriger. Nous avons échangé, elle pensait que devenir orthophoniste m’irait bien. Je suis allée me renseigner et cela m’a en effet beaucoup plu.

​Brillante élève, Marie a pourtant eu quelques jours d’angoisse lorsque les premières admissions sur Parcoursup sont tombées.

J’ai été refusée dans quatre groupements et sur liste d’attente pour celui d’Ile-de-France. Il a fallu que j’attende trois jours pour être admise et rassurée. C’était un peu stressant, même si j’étais prise en fac d’allemand, mon deuxième choix pour devenir enseignante.

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Bac 2021. Le Mans : pour la major de l’académie, « le travail paie, ce n’est pas une légende »

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