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Les meilleurs coups du règne de Marc Bergevin - Balle Courbe

Avec un dossier de 6-15-2 depuis le début de la campagne, c’était inévitable que le Canadien allait apporter des changements à l’organisation et, cette fin de semaine, Geoff Molson a laissé filer la corde la guillotine : Marc Bergevin s’est fait pointer la sortie et, avec lui, Trevor Timmins et Paul Wilson.

C’est le temps de faire maison neuve à Montréal et la machine à rumeurs est déjà lancée.

Sauf qu’avant de passer au prochain chapitre, on voulait porter nos lunettes roses un peu et offrir un regard positif sur le passage de Marc Bergevin même si, plus souvent qu’à notre tour, nous avons critiqué son travail.

Alors, pour terminer le tout sur une bonne note, voici nos meilleurs souvenirs de Marc Bergevin.

Le meilleur de Bergevin

Le 17e directeur général du Canadien de Montréal était en poste depuis le 2 mai 2012. Depuis la pandémie, c’est un peu comme regarder 100 ans en arrière.

En presque 10 ans, Bergevin a très certainement laissé sa trace à Montréal. Même si son souhait de soulever une 25e Coupe Stanley avec le Canadien de Montréal ne s’est pas matérialisé, comme il le soulignait dans sa lettre de remerciements aux partisans, Bergevin part de Montréal la tête haute et, bien humblement, on pense qu’il a raison. Il a été un DG très actif durant son règne, il a octroyé presque 1 milliard de dollars en contrats et il a terminé son séjour dans le top-5 des DG les plus actifs sur le marché des transactions.

Même si, des fois, son français nous faisait rire un brin.

Voici donc quelques-uns de ses bons coups.

Conserver tous ses premiers choix au repêchage

Ici, on voulait tout de suite donner le ton et installer une dynamique positive.

Marc Bergevin a fait une soixantaine de transactions à la tête du Canadien de Montréal et il a souvent jonglé avec ses choix de repêchage, mais il a toujours gardé le cap sur une chose : on garde notre choix de première ronde.

On ne dit pas qu’il a toujours sélectionné les bons joueurs avec ses premiers choix, non, mais il a toujours conservé cette croyance qu’on trouve des perles via le repêchage et non en fouillant dans les rebus des autres équipes. Cole Caufield lui donnera peut-être raison après son départ, qui sait.

Philip Danault à Montréal

Parlant de transactions, sa meilleure restera celle pour faire l’acquisition de Philip Danault qu’il avait vu jouer lors de son passage chez les Blackhawks.

Bergevin a utilisé son dépistage de près du Québécois pour l’amener à Montréal et l’association a été très fructueuse même si, cette saison, Danault est avec les Kings.

Non seulement ça, mais quand Bergevin a envoyé les vétérans Dale Weise et Tomas Fleischmann aux Blackhawks, il recevait un choix de repêchage en plus de Danault. Ce choix : Alexander Romanov.

Cette transaction, c’est le meilleur coup de dés du passage de Bergevin à Montréal même si les détracteurs reviendront toujours sur l’échange entre P.K. Subban et Shea Weber.

La brève expérience Radulov

Ça fait déjà cinq ans, mais Marc Bergevin prenait le risque calculé d’offrir un contrat d’une saison à Alex Radulov en 2016 pour son retour dans la LNH après ses années en KHL.

Non, il n’a pas été en mesure de conserver l’attaquant vedette par la suite, mais la saison de Radulov a emballé les partisans montréalais et le jeu en valait la chandelle. Il faut prendre ces chances, surtout avec des contrats d’une saison. Bergevin osait prendre ses risques même si ça ne marchait pas toujours comme avec Ales Hemsky par exemple.

L’important, ici, c’est la volonté de prendre ces risques.

Attacher sa remorque à Carey Price

On peut ne pas aimer le contrat et les résultats de certaines saisons, mais Marc Bergevin a rapidement identifié Carey Price comme étant le meilleur joueur du Canadien de Montréal et il a toujours manœuvré en ce sens.

Gros contrats, beaucoup de confiance et rarement des mauvais mots. Sa direction de construire avec un gardien d’exception a transporté le Canadien jusqu’en finale de la Coupe Stanley. Une fois en dix ans, ce n’est pas le meilleur des rendements, mais c’est mieux que plusieurs autres DG dans le circuit. Ça, on ne peut pas l’enlever à Bergevin alors que, souvent, la pression des partisans et des journalistes lui disait d’échanger Price en raison de sa bonne valeur marchande.

Bergevin n’a jamais bronché.

Son sens de l’auto-dérision

Marc Bergevin n’a jamais été, et ne sera jamais, un grand comédien. Mais il a quand même souvent joué le jeu des médias, des publicités et des courtes apparitions à la télé ou au cinéma.

Il a compris la mystique du rôle de DG à Montréal et il a joué le jeu.

Pour nous, c’était divertissant. Quand il passait sur le plateau de Julie Snyder à Noovo, par exemple, c’était toujours un bonbon de franglais et de sourires malaisants. C’est plaisant pouvoir s’amuser avec un dirigeant du CH. Disons qu’on n’avait pas ce luxe avec Bob Gainey.

Marc Bergevin avait cette joie de vivre et même sa job hyper stressante n’a pas complètement effacé son sourire, même si le passage du temps était parfait visible sur son visage lors des points des presse.

Bref, bon prochain chapitre monsieur Bergevin, c’était un dix ans pas mal divertissant.