Après deux bacs sous Covid-19 et des épreuves remaniées, avec l'apparition du Grand Oral, de nombreux professeurs, parents et élèves pourraient espérer passer une année tranquille, avec un baccalauréat bien défini et sans surprise. Cependant, le ministère de l'Education national n'a pas encore fini son projet de réforme.
En 2022, le Bac va donc encore changer de forme. En juin, avant même la fin des épreuves, Jean-Michel Blanquer annonçait déjà son souhait de supprimer les épreuves communes, pour renforcer le contrôle continu.
A l'été 2021, le ministère a publié de nouveaux textes officiels, changeant toujours plus la face de cet examen. Ainsi, Jean-Michel Blanquer entend créer des « projets locaux d’évaluation ». Il souhaite aussi modifier le système de contrôle, pour que toutes les notes ne soient pas comptabilisées dans le contrôle continu.
Le ministre a décidé que les notes obtenues dans certaines matières n'entreraient plus en compte dans le calcul du contrôle continu : plus précisément, les évaluations des matières évaluées en épreuves finales (philosophie, français et enseignements de spécialité) ne seront plus prises en compte dans le contrôle continu. De plus, toutes les notes récoltées dans les autres matières ne seront pas non plus utilisées : en histoire-géographie, mathématiques, options, EPS, langues vivantes, etc, seules les devoirs « certificatifs » compteront pour le contrôle continu.
Les professeurs seront chargés de déterminer quel examen compte pour le contrôle continu, et quel coefficient sera appliqué à cette note. La DGESCO assure que les élèves sauront à l'avance quel note comptera.
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Autre changement important : l'arrivée des « projets locaux d’évaluation ». Chaque lycée devra remettre à ses enseignants un guide de l'évaluation, spécifiant « les critères d’évaluation, le calendrier, les objectifs à atteindre », nous apprend le Parisien. Cette mesure a pour but de permettre à chaque établissement d'évaluer au mieux leurs élèves, en fonction des moyens locaux et du niveau général des élèves du lycée.
Ces nouveaux changements ne font pas l'unanimité. Certains y voient une évolution naturelle et des épreuves moins stressantes pour les élèves. D'autres estiment que le bac risque de perdre son statut d'examen national, si des critères locaux sont appliqués à chaque évaluation.