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Rennes. Prof et pilote, il offre des heures de vol à ses élèves

Daniel Cordier a toujours rêvé d’être pilote, « mais à l’époque, il fallait faire maths sup, maths spé. Et puis j’aimais le sport, je suis devenu professeur d’EPS. » Mais Daniel Cordier, 60 ans, n’a jamais oublié son premier vol, à 12 ans, en Bréguet, lors d’un vol de démonstration dans un aéroclub. Mais ce n’est qu’en 2016, qu’il s’est lancé dans la formation, et a passé son brevet de pilote. Une passion qu’il pratique à l’aéroclub de Rennes Saint-Jacques et partage aujourd’hui avec les élèves du lycée Mendès-France où il enseigne.

« Chaque année, je lance un appel. Sur 70 candidatures, on prend dix à douze élèves, sur la motivation, les résultats, le comportement. Ils préparent gratuitement le Brevet d’initiation aéronautique. » Chaque mardi soir, les élèves se forment, à la réglementation, à la météo, à la navigation, la composition des avions, l’aéro-médecine... Et Daniel Cordier leur offre chacun trois vols d’une demi-heure, dont un de nuit, « je dois faire mes heures comme pilote, autant emmener les élèves, les faire profiter de ce vol... »

Une fille et neuf garçon

Cette année, ils sont dix, une fille et neuf garçons âgés de 15 à 18 ans. Pour certains, l’aviation, c’est une découverte, « c’est incroyable, quelles sensations ! Il n’y a pas de mots » s’exclament Katell et Imali. « C’est un diplôme en plus. Et puis il y a possibilité de continuer vers le Private Pilot Licence, une licence de pilote privé, avec une bourse de 2 000 € », explique Pierre.

Rennes. Prof et pilote, il offre des heures de vol à ses élèves

Aujourd’hui, ils sont tous mordus. Pas d’accord avec les déclarations de la maire de Poitiers qui a dit que « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants aujourd’hui », Daniel Cordier les encourage. « On a besoin de faire rêver les élèves. Et l’aviation de demain ne sera pas celle d’aujourd’hui. On attend des évolutions technologiques. Les avions seront plus légers, moins polluants, avec des énergies hybrides. »

Et Daniel Cordier n’est pas peu fier de voir des élèves s’orienter ensuite vers des carrières dans l’aéronautique, « certains ont intégré une école de pilotage, d’autres, ingénieurs, l’institut supérieur de l’aéronautique à Toulouse ».

Le 19 mai, c’est la date du brevet. Le lycée Mendès-France, centre d’examen, accueillera 150 à 200 candidats. Daniel Cordier promet à ses élèves qui auraient une mention Très bien un vol d’une heure vers Le Mont-Saint-Michel ou Lannion. De quoi se sentir pousser des ailes...

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