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Pour compenser les absences de profs, des retraités appelés à la rescousse

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ragilisée par les absences répétées d’enseignants, la Seine-et-Marne s’en remet à ses anciens professeurs. Comme le rapporte Le Parisien, Valérie Debuchy, la directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du département a, dans un e-mail daté du 23 novembre, appelé des retraités en renfort dans le but de remplacer des professeurs des écoles absents du premier degré, au sein des classes de primaire.

Auprès des anciens salariés de l’Éducation nationale, Valérie Debuchy détaille les limites auxquelles fait face son académie : « L’étendue du département, la difficulté d’accès à certaines zones rurales, le nombre important de petites écoles, sont tout autant de problèmes auxquels il faut ajouter les conditions imposées par le protocole sanitaire et qui ne facilitent pas le recrutement de personnels contractuels. » Son cabinet précise également que cet appel lancé vise à obtenir de leur part un « remplacement ponctuel », du volontariat « et non du bénévolat », car le temps travaillé sera rétribué.

Alors que le département compte à l’heure actuelle près de 8 600 enseignants titulaires, la crise sanitaire a engendré de nombreuses absences dans leurs rangs en raison de dépistages positifs au Covid-19 ou bien à cause de ceux qui doivent garder leurs enfants. « La majorité des cas se situent dans le nord du département », précise Valérie Debuchy, qui explique également que « les besoins de recrutement ont augmenté ».

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D’autres départements seraient également touchés

Cette proposition émise par l’académie a été vivement critiquée par le syndicat d’enseignants Snuipp-FSU, qui est majoritaire dans le premier degré. « Cela ne règle rien au problème de fond, car ce ne sont pas des créations de postes ! Mes collègues actifs reçoivent toujours des réponses à court terme qui ne sont pas des solutions permettant d’exercer leur métier de façon épanouissante. Depuis des années, nous ne cessons de réclamer un plan de rattrapage », regrette Thierry Grignon, le secrétaire départemental, auprès du Parisien. Il affirme également que le même type d’appel a été lancé en Meurthe-et-Moselle en juin dernier et dans l’Eure en ce mois de novembre. Preuve que cette faille en Seine-et-Marne est loin d’être un cas isolé.

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