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Formation. Quatre questions sur le métier de diététicien/ne

Spécialiste de la nutrition, le diététicien joue un rôle important dans l’apprentissage et le respect de l’hygiène alimentaire. Son rôle : inciter à la consommation de plats équilibrés (sans graisses et sucres superflus, par exemple), tout en préservant le plaisir de manger.

En fonction du mode de vie et des attentes d’une personne, et, éventuellement, d’une prescription médicale, le diététicien calcule, dose et organise des régimes classiques (pour maigrir ou grossir) ou particuliers (allergie à certains aliments). Sa mission : mettre au point des menus variés prenant en compte les besoins vitaux en vitamines, minéraux, protéines, glucides, lipides...

Quelle formation faut-il suivre ?

Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du BTS diététique ou du BUT génie biologique, parcours diététique et nutrition. Ces deux diplômes (bac + 2) se préparent après un bac scientifique de préférence, ou un bac ST2S (sciences et technologies de la santé et du social). Après le BTS, il est possible de poursuivre ses études en licence professionnelle nutrition alimentation. Il est à noter que la formation en France est une des plus légères dans l’espace européen. À titre de comparaison : les études de diététicien durent quatre ans au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, et trois ans en Espagne, Allemagne et Italie. Le syndicat professionnel AFDN milite pour une réforme ne proposant qu’un seul diplôme en France.

Y a-t-il beaucoup d’embauches ?

Formation. Quatre questions sur le métier de diététicien/ne

Elles sont assez nombreuses. Le secteur est en nette progression ces dernières années : 12 440 diététiciens en 2018, soit plus 1 600 par rapport à 2016 ! La profession de diététicien est encore jeune, plus développée dans les pays anglo-saxons que chez les Latins. En France, le premier service de diététique a été créé à Marseille en 1952. Historiquement hospitalière et féminine, la profession se masculinise. Sa présence au sein des collectivités territoriales grandit avec les programmes de prévention de santé publique (obésité de l’enfant...). De nouveaux profils émergent aussi dans l’industrie agroalimentaire ou dans les agences de communication par exemple.

Quel est le salaire net ?

De 1 300 € à 3 000 €. Le diététicien salarié débutant commence au Smic. Évolution variable selon si l’on est dans le privé, dans la fonction publique contractuelle ou titulaire (entre 1 800 € et 2 000 € net). Pour les libéraux, la concurrence est rude en début de carrière mais la rémunération peut dépasser 3 000 € après plusieurs années de pratique.

Quelles qualités sont requises ?

De la patience et du tact. L’art du diététicien consiste à mettre en confiance la personne, à faire preuve de diplomatie et de psychologie. Grande capacité d’écoute, de pédagogie. Goût pour les sciences, la biologie, le comportement humain. Le diététicien passe beaucoup de temps à faire des calculs. Mais il ne s’agit pas seulement de doser des quantités d’aliments appropriées à un régime : il doit élaborer des menus variés et équilibrés avec un budget tenu, pas toujours facile... Sens de la communication, car le diététicien est appelé à rédiger des rapports, mais aussi à organiser, voire animer des réunions pour des collectivités publiques et privées (municipalité, centre sportif...).

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