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Protestations d'Uber après un revers devant la justice belge

Le géant américain Uber a essuyé un revers devant la justice belge, contraignant environ 2000 chauffeurs qui utilisent son application de réservation de voitures à Bruxelles à cesser le travail vendredi soir sous peine d'être dans l'illégalité. L'arrêt rendu mercredi soir par la cour d'appel de Bruxelles constitue un nouveau rebondissement dans le bras de fer qui oppose depuis des années Uber à une société de taxis bruxellois, Taxis Verts.

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En arrière-plan de ce litige, le gouvernement de la région Bruxelles-Capitale, qui soutient les taxis traditionnels, est accusé de faire traîner un nouveau «plan Taxi» qui intégrerait les licences LVC (location de voiture avec chauffeur) pour autoriser ces indépendants à travailler. Au même titre qu'UberPop, interdite à Bruxelles par la justice en 2015, l'application UberX contrevient à la réglementation actuellement en vigueur sur le territoire de la région, a tranché mercredi la cour d'appel de Bruxelles.

Protestations d'Uber après un revers devant la justice belge

2000 conducteurs bruxellois concernés

Résultat : «nous sommes obligés d'arrêter de travailler vendredi à 18h00», a protesté jeudi Fernando Redondo, président d'une association de chauffeurs indépendants (ABCL), joint par l'AFP. Cela concerne 2000 conducteurs bruxellois, qui sont donc menacés de perdre leur source de revenus faute de pouvoir utiliser Uber, leader mondial sur ce créneau. Comme la filiale belge d'Uber, Fernando Redondo a accusé le gouvernement bruxellois présidé par le socialiste Rudi Vervoort d'«inaction» depuis sept ans. Uber s'est implanté à Bruxelles en 2014.

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Pour Laurent Slits, qui dirige les opérations d'Uber en Belgique, la cour d'appel a tranché le litige «sur la base d'une réglementation obsolète (datant de 1995, NDLR), rédigée à une époque antérieure aux smartphones». Il a accusé le gouvernement de Rudi Vervoort d'avoir failli à ses promesses et «échoué à réformer» ce secteur d'activité depuis sept ans. «Nous sommes profondément préoccupés pour les 2000 chauffeurs bruxellois LVC qui vont perdre leur capacité à générer des revenus à partir de vendredi», a ajouté Laurent Slits dans un communiqué.

Jeudi matin, des dizaines de chauffeurs LVC ont mené des actions de protestation et ralenti la circulation sur plusieurs grands axes de la capitale belge.